Contrairement à une idée répandue, le christianisme africain n’a pas commencé avec la colonisation mais bien avant, à l’époque de l’antiqué romaine.
Lors du 8ème festival de Géopolitique qui s’est tenu à Grenoble du 16 au 19 mars à Grenoble, l’historien Jean-Baptiste Noé a donné une conférence intitulée « Dynamismes des christianismes en Afrique ». A travers l’Egypte, Carthage et l’Ethiopie, Jean-Baptiste Noé, retrace l’histoire africaine de la chrétienté.
L’Egypte, bassin intellectuel de l’empire romain
Alexandrie est riche de grands théologiens chrétiens tels que Saint Cyrille d’Alexandrie, Saint Athanase mais aussi Origène qui a contribué à introduire la philosophie gréco-romaine dans la théologie chrétienne.
Carthage ou l’Afrique romaine christianisée
En l’an 200 après J-C., se tient à Carthage un concile qui réunit pas moins de 70 évêques africains pour seulement 3 évêques italiens. Preuve s’il en fallait, de l’importante urbanisation en cours sur le continent africain à cette époque antique. « L’évêque est le chef de l’église pour une ville, si il y a 70 évêques c’est donc qu’il y a au moins 70 grandes villes africaines » précise l’historien Jean-Baptiste Noé.
L’Ethiopie a été évangélisée dès l’an 35 après Jésus- Christ
« Le christianisme en Ethiopie a été très important, très actif et il perdure « note Jean-Baptiste Noé. « Il s’agit d’un christianisme partagé entre le catholicisme et l’orthodoxie, qui est autocéphale depuis 1951 c’est-à-dire indépendant de l’Egypte dont il dépendait jusque là ». L’Ethiopie a ses propres rites et sa propre culture chrétienne.
FLORE ONISSAH