La désignation de Jean Ping, le 15 janvier 2016, comme candidat du Front uni de l’opposition pour l’alternance est une « imposture ». Telle est l’opinion du président du Front uni de l’opposition pour l’alternance Pierre André Kombila, en visite à Paris.
« Les statuts du Front uni de l’opposition pour l’alternance sont clairs. Pour tenir une conférence une majorité de 18 membres est nécessaire. Le groupe de Jean Ping était composé de 16 membres. En plus de cela, pour qu’une décision du conseil soit validée, il faut la signature du président or je n’étais pas là, j’étais à une réunion des cardiologues européens organisée en France. Je participais également à la conférence citoyenne de la CAPPO, la coordination des associations et partis politiques de l’opposition gabonaise en Europe ».
La candidature de Jean Ping, un passage en force?
D’après Pierre André Kombila, ce n’est pas la première fois que l’ancien Président de la Commission de l’Union Africaine, tente « d’imposer sa candidature » comme candidat unique de la coalition: « Jean Ping veut a tout prix se faire désigner candidat du Front uni de l’opposition pour l’alternance. Déjà en décembre 2014, il avait organisé un Congrès à Paris pour se faire désigner. Heureusement nous sommes vigilants et nous avons pu empêcher cette imposture. »
De son côté, Jean Ping, assure que les statuts ont été respectés: « Nous avons décidé, mes amis et moi, de ne répondre à aucune attaque. Nous avons procédé selon les règles démocratiques de nos statuts. S’ils veulent en inventer d’autres, laissez-les faire, on verra. Nous avançons, c’est tout. » (source: rfi.fr)
Guerre froide entre les deux ténors
Le 27 janvier 2015, Pierre André Kombila présidera une réunion de la coalition à Libreville, la capitale gabonaise. Manifestement, ce jour là, le ténor du Front uni de l’opposition pour l’alternance n’aura pas de réunion médicale à Paris. Toutes les parties devraient être présentes. Une occasion de ressouder l’ensemble des membres de la coalition autour d’une candidature unique en vue du scrutin présidentiel qui doit se tenir au second semestre de 2016 ? Pas si sûr. Car entre Jean Ping et Pierre André Kombila, la communication semble coupée: « Jean Ping ça fait un moment que je n’ai pas eu de ses nouvelles » dit Kombila.
Une situation qui pourrait faire le lit de l’actuel président du Gabon. Ali Bongo aurait tout à gagner de ces tensions intestines. La Constitution gabonaise ne prévoit qu’un seul tour de scrutin pour l’ élection du Président de la République.
C’était la version des faits selon André Pierre Kombila. Dans les prochains jours, nous la confronterons avec celle de Jean Ping.
FLORE ONISSAH
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