Jean-Louis Borloo va-t-il devenir le « nouveau maître de l’Afrique dans le domaine stratégique et vitale de l’énergie »? C’est la conviction de Pascal Adjamagbo. L’ingénieur togolais alerte les chefs d’Etats africains sur la dangerosité que représente une nouvelle forme de « néocolonialisme économique » dans le secteur de l’énergie.
La COP 21, quel bilan pour l’Afrique ?
Au cours de la COP 21 qui s’est achevé le 12 décembre 2015 à Paris, plusieurs engagements ont été pris en faveur de l’Afrique, principalement sous la forme de promesse d’aides au financement de projets pour lutter contre la déforestation (Banque mondiale: 2,2 milliards de dollars), de soutien au développement des énergies vertes (10 milliards de dollars d’ici 2020) et de protection du climat (OCDE: de 2 à 5 milliards).
Mais pour l’ingénieur togolais Pascal Adjamagbo, ces annonces restent trop abstraites. Le combat pour l’environnement en Afrique mérite « des solutions concrètes » et le véritable problème climatique, celui de l’érosion côtière, a été complètement délaissé. Or, comme le rappelle l’ingénieur togolais, c’est « actuellement, une source de préoccupations majeures pour les pays d’Afrique de l’ouest »
De la Mauritanie au Congo, en passant par le Sénégal ou encore le Bénin et le Togo, la mer ronge le littoral ouest africain et dans certains endroits avancent de plus de 10 mètres par an. Une situation préoccupante quand on sait que de nombreuses capitales et activités économiques se situent le long des côtes africaines.
FLORE ONISSAH